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Petite anthologie musicale : le Requiem
J'ai fait dernièrement l'acquisition, en solde, d'une magnifique version du Requiem Allemand de Brahms, par Phiippe Herreweghe. Et je me suis dit que je pourrais, sur mon blog, vous faire partager mes goûts musicaux. On pourrait appeler ça une petite anthologie personnelle et thématique. En pourquoi pas commencer par le Requiem qui a donné naissance à des compositions parmi les plus belles oeuvres sacrées.
La messe pour les morts appartient à la liturgie catholique 
La mise en musique d'un Requiem a créé toute la gamme des émotions que peut susciter l'évocation de la mort : la crainte, la révolte ou l'espérance...
Voici donc ma petite anthologie subjective, limitée à mes 5 requiems préférés, présenté dans l'ordre chronologique de leur composition.
Le Requiem de Mozart : face à la mort. Inachevé, film de Milos Forman. Très nombreuses versions. Harnoncourt 1982 est une des plus dramatiques, terrible. Saisissant dès les premiers accords.
Le Requiem de Verdi : Un Requiem théatral. On n'est plus do tout dans une église mais à l'opéra. cf. Dies Irae, à lui seul presque la moitié du Requiem. Place prépondérante laissée aux trompettes du jugement dernier.
Ein Deutsches Requiem de Brahms : uniquement des textes bibliques. Sorte de requiem oecuménique où sel demeure le texte biblique et l'espérance face à la mort. Version Herreweghe, avec un choeur parfait.
Le Requiem de Fauré : Un Requiem apaisé. Un petit sursaut d'angoisse dans le Libera me. Des derniers accords au parfum d'éternité... Tendresse pour la version Corboz de 1993 : grande douceur.
War Requiem de Britten : War Requiem. Hommage poignant aux morts de la deuxièmme guerre mondiale. Requiem laïc. Version mythique du compositeur. Excellente version Hickox.
J'ai fait dernièrement l'acquisition, en solde, d'une magnifique version du Requiem Allemand de Brahms, par Phiippe Herreweghe. Et je me suis dit que je pourrais, sur mon blog, vous faire partager mes goûts musicaux. On pourrait appeler ça une petite anthologie personnelle et thématique. En pourquoi pas commencer par les requiems, qui comptent parmi les plus belles oeuvres sacrées ?

A la base, le requiem appartient à la liturgie catholique et constitue une prière pour l'âme des défunts. Le texte liturgique du requiem a été utlisée, depuis l'époque baroque, pour de nombreuses compositions musicales, destinées au service liturgique ou simplement comme pièce de concert. Certains requiem se sont même écartés du texte liturgique pour ne garder que la référence à la mort.

Un requiem permet d'exploiter en musique toute la gamme des émotions que peut susciter l'évocation de la mort : la crainte, la révolte, la tristesse ou l'espérance...

Voici donc ma petite anthologie subjective, limitée à mes 5 requiems préférés, présenté dans l'ordre chronologique de leur composition.

Le requiem de Mozart : un homme face à la mort.
Inachevé, le Requiem de Mozart est la dernière oeuvre du compositeur. Les conditions particulières de sa commande ont donné lieu à de multiples fantasmes et interprétations, comme celle du film "Amadeus" de Milos Forman. On perçoit dans ce chef d'oeuvre incontournable l'angoisse, voire même la révolte contre la mort. Il existe bien-sûr de très nombreuses versions. Celle de Nikolaus Harnoncourt en 1982 est une des plus dramatiques, terrible. Saisissante dès les premiers accords.

Le requiem de Verdi : un requiem à l'opéra.
Avec Verdi, on n'est plus du tout dans une église mais à l'opéra... ce qui n'est pas très étonnant de la part du compositeur, qui de plus était incroyant. La séquence du Dies Irae, qui constitue à elle seul presque la moitié du Requiem est on ne peut plus théatrale et spectaculaire, avec une place prépondérante laissée aux trompettes du jugement dernier. Dans ma discothèque, j'ai l'excellente version de Karajn en 1972.

Ein Deutsches Requiem de Brahms : un requiem biblique.
Délaissant le texte de la liturgie catholique, Brahms ne choisit que des textes bibliques, chantés en allemand. Il s'en dégage une formidable espérance face à la mort, essence du message biblique. La ferveur de la version Herreweghe, que j'ai récemment découverte, est exceptionelle, avec un choeur parfait.

Le requiem de Fauré : un requiem apaisé.
On est aux antipodes du requiem de Verdi dans cette oeuvre de Fauré empreinte d'un climat paisible, à part un petit sursaut d'angoisse dans le Libera me. Mais on termine avec des derniers accords au parfum d'éternité... J'ai une tendresse pour la version de Michel Corboz de 1993, de laquelle émane une grande douceur recueillie.


War Requiem de Britten : un requiem pacifiste.
Oeuvre commandée pour la reconsécration de la cathédrale de Coventry, détruite par les bombardements de la deuxième guerre mondiale, le War Requiem de Benjamin Britten est une méditation douloureuse sur la guerre et ses conséquences dramatiques, qui n'épargnent personne. Au texte liturgique, Britten associe des vers du poète Wilfred Owen, écrit dans les tranchées lors de la première guerre mondiale... Il y a, bien-sûr, la version mythique avec le compositeur à la baguette. Personnellement, je possède l'excellente version de Richard Hickox.
bsd
Tag(s) : #Musique classique
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