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Winter Sleep : c'est long, c'est lent, c'est beau, c'est fort... et c'est long !

Je ne serais certainement pas allé voir Winter Sleep, palme d'or du précédent festival de Cannes, s'il n'avait pas remporté ce prix... et j'aurais eu tort !

L'histoire se passe en Anatolie centrale. Un comédien à la retraite tient un petit hôtel perdu dans la montagne. Il y vit avec sa jeune épouse et sa soeur. C'est l'hiver, l'hôtel est pratiquement vide. Et pendant 3h15, nous sommes les spectateurs des relations compliquées de ces personnages et ceux qui les entourent, de leurs tensions, de leurs déchirements...

Le film est particulièrement bien mis en image : les paysages étonnants d'Anatolie, avec ou sans neige, sont d'une grande beauté. Les scènes filmées en intérieur bénéficient d'une lumière superbe. Les acteurs, évidemment complètement inconnus pour moi, sont remarquables, en particulier Haluk Bilginer dans le rôle d'Aydin et Melisa Sözen dans celui de sa femme Nihal.

Alors, certes, 3h15 en turc sous-titré, c'est long. D'autant que le film repose beaucoup sur ses nombreux dialogues. Je ne dis pas que n'ai pas cédé à quelques baillements... Mais la longueur et la lenteur font partie intégrante du film. Elles participent à l'évocation de la solitude et de l'ennui, au coeur du film, et elles donnent de l'épaisseur à la difficulté des relations évoquées. Et surtout, elles préparent aux dernières minutes magnifiques et bouleversantes, qui parviennent à exprimer avec force la difficulté d'aimer, de pardonner et de demander pardon, et surtout la difficulté de le dire. Et il fallait sans doute que le film dure longtemps, avant, pour y arriver et que cela prenne autant de force.

Winter Sleep : c'est long, c'est lent, c'est beau, c'est fort... et c'est long ! J'ai aimé !

Tag(s) : #Cinéma
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