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Voici le texte de ma deuxième intervention au week-end de jeunes de la Costette, sur le thème "Je rêvais d'un autre monde..."

Dans la pub diffusée à propos de notre rassemblement, il était écrit que j’allait aborder le thème, « je rêvais d’un autre monde », à partir de l’Apocalypse ! Mais quand on parle de l’Apocalypse, en général on ne pense pas vraiment à un rêve mais plutôt à un cauchemar !!!


Un mot qui fait peur

L’Apocalypse… un mot qui fait peur, parce qu’on pense qu’il n’annonce que des catastrophes ! C’est le sens qu’a pris ce mot dans le langage courant…

Quand on dit d’un événement que « c’était l’apocalypse », on veut dire que c’était l’horreur absolue.

En science-fiction, quand on parle d’un monde post-apocalyptique, c’est un monde pratiquement anéanti, après une épidémie universelle, une catastrophe écologique ou une guerre mondiale…

Des mots tirés de l’Apocalypse sont utilisés dans des titres de films :
•    « Apocalypse now » : l’horreur et la folie de la guerre
•    « Armaguedon » : Bruce Willis qui sauve la planète en allant faire exploser une bombe atomique sur une météorite qui va détruire la terre


Un livre fascinant

Mais l’Apocalypse, c’est d’abord un livre de la Bible. Un livre étrange et fascinant.
•    Qui a déjà lu tout l’Apocalypse ? Une partie de l’Apocalypse ?
•    Qui a tout compris ?

(Ici, comme prévu, à chaque question de moins en moins de mains se levaient... et aucune à la dernière !)

Je ne prétends pas avoir tout compris dans l’Apocalypse. Mais c’est un livre biblique que j’ai toujours aimé. Et, aujourd’hui, je le comprends mieux qu’avant…

En lisant l’Apocalypse, on est transporté dans un monde de visions, de symboles… où se côtoient des monstres impressionnants, des objets étranges, des villes extraordinaires… En fait on aurait presque l’impression de lire un livre de science-fiction ou de fantasy !

Un peu comme si on était transporté dans le même monde que le Seigneur des Anneaux !

 
Un exemple… (J'ai lu ce texte avec, en image de fond, la scène de l'arrivée de Gandalf au gouffre de Helm)

Apocalypse 19.11-21
Puis je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s'appelle Fidèle et Véritable ; il juge et combat avec justice.
Ses yeux flamboyaient comme du feu et il avait de nombreuses couronnes sur la tête. Il portait un nom inscrit qu'il est le seul à connaître.
Il était vêtu d'un manteau couvert de sang. Il s'appelle « La parole de Dieu ».
Les armées du ciel le suivaient, montées sur des chevaux blancs et vêtues d'un fin tissu de lin, blanc et pur.
De sa bouche sortait une épée aiguë destinée à frapper les nations. Il les dirigera avec une autorité de fer, et il écrasera le raisin dans le pressoir de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.
Sur son manteau et sur sa jambe le nom suivant était inscrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
Ensuite je vis un ange debout dans le soleil. Il cria avec force à tous les oiseaux qui volaient très haut dans les airs: « Venez, rassemblez-vous pour le grand repas de Dieu!
Venez manger la chair des rois, des généraux et des soldats, la chair des chevaux et de leurs cavaliers, la chair de tous les hommes, libres ou esclaves, petits ou grands. »
Puis je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour combattre contre celui qui monte le cheval et contre son armée.
La bête fut capturée, ainsi que le faux prophète qui avait accompli des miracles en sa présence pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui adoraient sa statue. La bête et le faux prophète furent jetés vivants dans le lac de soufre enflammé
.
Tous leurs soldats furent tués par l'épée qui sort de la bouche de celui qui monte le cheval, et tous les oiseaux se nourrirent de leur chair.


Quelques clés pour décoder l’Apocalypse

Je vous propose d’abord de vous donner quelques clés pour décoder un peu l’Apocalypse.

Apocalypse signifie dévoilement, révélation. Ca peut paraître bizarre pour celui qui lit l’Apocalypse pour la première fois… parce que je ne suis pas sûr qu’il ait l’impression d’une révélation. C’est difficile de comprendre le sens de ces visions étranges.

En fait, c’est une sorte de langage codé. Comme on utilise des messages codés en temps de crise, ou pendant une guerre.

Le contexte, c’est la persécution des chrétiens dans l’empire romain.  Adressé aux Eglises persécutées, l’Apocalypse délivre un message d’espérance aux chrétiens qui subissent le martyr mais aussi un avertissement contre l’empire ennemi.

On a donc besoin de quelques clés pour décoder les symboles.

Des nombres

•    4 : c’est le chiffre de l’universel (les 4 points cardinaux).
•    7 : c’est le chiffre de la perfection divine (le repos du 7e jour dans la Genèse)
•    12 : c’est le chiffre du peuple de Dieu (les 12 tribus d’Israël et les 12 apôtres)
•    1000 : c’est le chiffre de la multitude, utilisé souvent comme multiplicateur

Parfois ces chiffres sont associés. Par exemple, à un moment donné apparaît un peuple immense dont on nous dit qu’il est formé de 144000 personnes. 144000 = 12x12x1000. Il s’agit donc de la totalité du peuple de Dieu, dans toute sa multitude.

Des animaux

•    un agneau : c’est l’animal qu’on offrait en sacrifice dans le temple. Il désigne celui qui est mort en sacrifice : Jésus-Christ
•    un dragon : c’est un serpent ailé, référence au serpent de la Genèse ! Le dragon, c’est le diable.

Des villes

•    Babylone : c’est la ville où les Juifs ont été déportés, c’est aussi la tour de Babel… La ville opposée à Dieu. Dans l’Apocalypse, elle désigne Rome et les puissances humaines opposées à Dieu. Elle est aussi comparée à une prostituée.
•    Jérusalem : la ville où était construit le temple, la capitale d’Israël. Jérusalem dans l’Apocalypse désigne le peuple de Dieu, l’Eglise. Elle est aussi comparée à une épouse.

Des objets

•    7 sceaux, 7 trompettes et 7 coupes : tous symboles du jugement de Dieu.


Le message de l’Apocalypse

Pour comprendre le message de l’Apocalypse, on va lire ensemble et essayer de décoder trois visions, qu’on trouve au début, au milieu et à la fin de l’Apocalypse :

Apocalypse 4-5 (extraits)‏
Après cela, j'eus une autre vision : je vis une porte ouverte dans le ciel.
(...) Et là, dans le ciel, se trouvait un trône. Sur ce trône quelqu'un siégeait ; il avait l'éclat resplendissant de pierres précieuses de jaspe et de sardoine. Le trône était entouré d'un arc-en-ciel qui brillait comme une pierre d'émeraude.
(...)‏
Je vis un livre en forme de rouleau dans la main droite de celui qui siégeait sur le trône ; il était écrit des deux côtés et fermé par sept sceaux. Et je vis un ange puissant qui proclamait d'une voix forte : « Qui est digne de briser les sceaux et d'ouvrir le livre ? » Mais il n'y avait personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, qui pût ouvrir le livre et regarder à l'intérieur. Je pleurai beaucoup, parce qu'il ne s'était trouvé personne qui fût digne d'ouvrir le livre et de regarder à l'intérieur. Alors l'un des anciens me dit : « Ne pleure pas. Regarde: le lion de la tribu de Juda, le descendant du roi David, a remporté la victoire ; il peut donc briser les sept sceaux et ouvrir le livre. »
Et je vis un Agneau debout au milieu du trône, entouré par les quatre êtres vivants et les anciens. Il semblait avoir été égorgé. Il avait sept cornes, ainsi que sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. L'Agneau s'avança et prit le livre de la main droite de celui qui siégeait sur le trône.


On est dans le Ciel.
•    Il y a un trône, et sur ce trône quelqu'un est assis…
•    L’histoire a un sens, quelqu'un est sur le trône. Malgré les apparences trompeuses, le monde ne va pas à la dérive, l’histoire reste sous le contrôle de Dieu. Il y a un pilote dans l’avion !

Toujours dans le ciel, un livre scellé (fermé). Mais personne ne peut l’ouvrir… C'est le désespoir !
•    Tout est donc perdu ? Non ! Car un seul peut l’ouvrir : l’Agneau.
•    Comment est cet Agneau ? Il a été égorgé mais il est debout ! C’est Jésus, mort et ressuscité !!! Dieu a un plan et c’est Jésus qui l’accomplit par sa mort et sa résurrection

Le premier message de l’Apocalypse est : l’histoire est dans les mains de Dieu, son plan est en train de s’accomplir.


Apocalypse 12-13 (extraits)‏
Le dragon se tint sur le bord de la mer.
Puis je vis une bête sortir de la mer. Elle avait dix cornes et sept têtes ; elle portait une couronne sur chacune de ses cornes, et des noms insultants pour Dieu étaient inscrits sur ses têtes. La bête que je vis ressemblait à un léopard, ses pattes étaient comme celles d'un ours et sa gueule comme celle d'un lion. Le dragon lui confia sa puissance, son trône et un grand pouvoir. L'une des têtes de la bête semblait blessée à mort, mais la blessure mortelle fut guérie. La terre entière fut remplie d'admiration et suivit la bête.
(...)‏
Puis je vis une autre bête ; elle sortait de la terre. Elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau et elle parlait comme un dragon. Elle exerçait tout le pouvoir de la première bête en sa présence. Elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Cette deuxième bête réalisait de grands miracles; elle faisait même descendre le feu du ciel sur la terre sous les yeux de tous les humains. Elle égarait les habitants de la terre par les miracles qu'elle pouvait réaliser en présence de la première bête. Elle les persuadait de faire une statue en l'honneur de la bête qui, blessée par l'épée, avait repris vie.

Il y a dans cette vision 3 monstres : un dragon, une bête qui sort de la terre et une autre de la terre.
•    Le dragon donne la puissance à la bête qui sort de la mer, il l’envoie…
•    La bête qui sort de la mer, a une de ses têtes blessées à mort mais qui est guérie !
•    La bête qui sort de la terre, est en apparence douce comme un agneau mais avec la voix d’un dragon ! C’est dans sa parole que réside son pouvoir, le pouvoir de soumettre tout le monde au pouvoir de la première bête.

Trois bêtes, une qui envoie, une qui meurt et ressuscite et une qui convainc les hommes par sa parole. Ça ne vous rappelle rien ?

On a ici une « Trinité » monstrueuse, une parodie du Dieu trinitaire :
•    Le dragon prend la place du Père,
•    La première bête, celle du Fils, Jésus-Christ mort et ressuscité,
•    Et la deuxième bête, celle du Saint-Esprit.

Le message de cette vision est qu’il faut démasquer la bête qui veut prendre la place de Dieu. Derrière les puissances humaines se cachent des puissances spirituelles opposées à Dieu. Il y a danger quand elles veulent prendre la place de Dieu.

 
Apocalypse 17-19 (extraits)‏
Je vis là une femme assise sur une bête rouge écarlate qui était couverte de noms insultants pour Dieu ; cette bête avait sept têtes et dix cornes. La femme portait de luxueux vêtements rouge écarlate et elle était chargée de bijoux d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d'or pleine des abominables impuretés dues à son immoralité. Sur son front était écrit un nom au sens secret : « La grande Babylone, la mère des prostituées et des abominations du monde. » Je vis que cette femme était ivre du sang du peuple de Dieu, du sang de ceux qui ont été mis à mort à cause de leur fidélité à Jésus.
(...)‏ Après cela, je vis un autre ange descendre du ciel. Il avait un grand pouvoir, et sa splendeur illumina la terre entière. Il cria avec force : « Elle est tombée, elle est tombée la grande Babylone ! Maintenant, c'est un lieu habité par des démons, un refuge pour toutes sortes d'esprits mauvais ; c'est là que vivent toutes sortes d'oiseaux et d'animaux impurs et répugnants... »
(...)‏
Puis je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s'appelle Fidèle et Véritable ; il juge et combat avec justice. Ses yeux flamboyaient comme du feu et il avait de nombreuses couronnes sur la tête. Il portait un nom inscrit qu'il est le seul à connaître. Il était vêtu d'un manteau couvert de sang. Il s'appelle « La parole de Dieu ».


Cette grande prostituée désigne d’abord Rome dans son arrogance mais évoque aussi tous les royaumes humains totalitaires. Malgré leur puissance, tous ces royaumes tomberont un jour.

Celui qui fera tomber tous ces royaumes, c’est le cavalier blanc, appelé « Parole de Dieu ». C’est Jésus bien-sûr. Le jour vient où Jésus paraîtra pour remporter pleinement la victoire. La bête, les puissances opposées à Dieu seront définitivement vaincues… et tous les hommes qui auront été à leur service subiront le même sort.

Le troisième message de l’Apocalypse est que l’aboutissement du plan de Dieu, c’est la victoire ultime du bien sur le mal, avec le retour de Jésus-Christ.


Quelques pistes pratiques

A partir du triple message de l’Apocalypse, je vous propose quelques pistes pratiques…

Dieu a un plan et l’histoire a un sens

Place en lui ta confiance !

Ça compte de se dire cela. C’est une affirmation de foi, une espérance. Mais ça change tout ! Il est possible de regarder avec confiance vers l’avenir. Le monde ne va pas dans l’inconnu. Même si nous avons l’impression qu’on va droit dans le mur… En réalité Dieu garde le contrôle de tout.

C’est une affirmation de foi, pas forcément évidente quand on voit le journal télévisé. Mais placez votre confiance en Dieu et vous verrez comment il peut conduire votre vie. De manière surprenante, Dieu peut changer le mal en bien. Il peut le faire dans votre vie, il le fera dans l’histoire.

Démasquer la bête

Fais preuve de vigilance !

Ici, c’est plutôt une mise en garde. On vit dans un monde trompeur, il y a des pièges à éviter. Il ne faut pas tout prendre pour argent comptant. Derrière l’apparence d’un agneau, il y a peut-être un dragon ! Il faut avoir un regard critique sur ce qu’on nous propose. Il faut’interroger sur les influences que nous subissons…

La victoire appartient à Jésus-Christ et aux siens

Entre dans cette espérance !

C’est une formidable espérance… C’est Dieu, et le côté du bien, qui aura le dernier mot !

Mais c’est aussi un appel, à choisir aujourd’hui le camp de Jésus.
•    A quelle ville est-ce que j’appartiens ? Babylone ou Jérusalem ?
•    De quel côté suis-je, du dragon ou du cavalier blanc ?


Conclusion

Faut-il avoir peur de l’Apocalypse ? Non ! Mais il faut prendre au sérieux son message…

Même si l’Apocalypse parle bien de catastrophes et de guerres, ce n’est pas le cœur de son message. Ces catastrophes et ces guerres sont d’ailleurs autant un jugement de Dieu qu’une conséquence de la méchanceté des hommes…

Prendre au sérieux le message de l’Apocalypse, c’est se confier dans Celui qui, sur le trône, maîtrise toutes choses, c’est exercer notre discernement pour ne pas tomber dans les pièges du dragon et de ses deux bêtes, c’est choisir aujourd’hui le camp du vainqueur, le camp de Jésus-Christ !
Tag(s) : #Bible et foi
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